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Interstellar

Nicolas Panayotou

19 - 30 mai 2021

5 Rue de Médicis, Paris, France

NICOLAS PANAYOTOU

Qui, autre qu’un enfant de la Grèce détiendrait aujourd’hui le pouvoir de nous offrir la grâce d’une naviga-
tion céleste, par la seule force de son art ?
Certainement le peintre Nicolas Panayotou. Par la fulgurance de sa peinture, l’artiste ouvre au public les
perspectives d’un voyage interstellaire. Géomètre de la lumière, il détient l’art de rendre visible l’invisible.

Du 19 au 30 mai 2021 la galerie Artismagna et son commissaire d’exposition Rodrigue Naucelles ont l’hon-
neur de présenter l’exposition thématique « Interstellar ». Exceptionnelle par son format, notre exposition réunit un ensemble composé de vingt œuvres majeures commandées ex-destinato. Particulièrement attachée aux voyages d’artistes et à l’expérience sensible qu’ils peuvent nous en offrir, la galerie Artismagna met aujourd’hui en scène une pérégrination résolument abstraite. Un voyage aux origines de « Phos », la lumière pure.

Les découvertes scientifiques appliquées à la relation qu’entretient la lumière avec la gravitation ne sont pas étrangères à l’inspiration de l’artiste, ni à cette exposition qui – pur hasard– trouve une singulière résonance avec l’actuelle expédition de l’astronaute Thomas Pesquet.
En effet, la lumière ne cesse de nous révéler de précieux indices sur l’ordonnancement originel de l’univers,
et plus globalement sur la profonde unité de ses lois fondamentales. Mystérieuse unité, grâce à laquelle la
sidérante beauté des corps célestes et des lois astrophysiques auxquels ils sont soumis rejoint celle de l’ex-
périence poétique.

L’unité, nous disait Vasarely, est « l’essence abstraite du Beau ».
L’œil de Nicolas Panayotou nous en offre une représentation intuitive, frappante, stupéfiante. Assurément,
l’intuition de cette unité façonne à bien des égards le lyrisme de Nicolas Panayotou. Par la cinétique du point et la réfraction de la lumière, l’âme apollinienne de l’artiste chante ce qu’elle voit. Elle distille devant nos yeux quelques fragments issus d’un codex mystérieux, dont les images sont composées d’« organismes rationnelement constitués pour se métamorphoser à l’infini » (J.Stein). L’oeil ne peut se soustraire à l’ascendance de ces compositions, comme à la puissance des étoiles.

Fin connaisseur des cosmogonies antiques, Nicolas Panayotou raconte par son oeuvre le pressentiment d’un autre monde que l’on frôlerait sans le savoir. Une dimension mentale, parfaitement unifiée mais totalement dépourvue de masse, dont seules nos âmes garderaient quelque souvenir. Dimension énigmatique certes, mais qui ajoutée à celles de l’espace et du temps, établirait l’hypothèse de la lumière pure comme troisième et secrète coordonnée d’un même lieu. Cet autre monde de Nicolas Panayotou se rend ainsi préhensible à l’œil et compréhensible aux sens par nos seules facultés imaginatives.

Puisse le voyage interstellaire de ce nouvel Hellène nous propulser sur l’étincelante route d’Abalone et de ses Iles Septentrionales, puisse t’il nous faire revenir aussi heureux qu’Ulysse.

Emmanuel de Boisset
Galerie Artismagna

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