A ciel ouvert
Hugo de Castelbajac
2 juin - 24 juillet 2022
76 Quai de Pierre-Scize, Lyon, France
HUGO DE CASTELBAJAC
Cette série de six diptyques présente une réflexion du photographe Hugo de Castelbajac. L’expression personnelle d’une projection individuelle qui se voudrait universelle. Il pose la question de la force de l’art, et de la transposition du réel tel que l’artiste le perçoit. Testament esthétique, ces diptyques « à ciel ouvert » nourrissent un dialogue intuitif entre l’œil et l’esprit par le prisme de nos émotions intérieures. Ils nous proposent l’exotisme d’un voyage immobile.
Hugo de Castelbajac tend vers le minimalisme et la symétrie des formes. Le photographe laisse le champ libre au spectateur et propose une vision très personnelle de la légèreté, à l’aune du sujet principal de ses images : le ciel.
Dès lors, libre à chacun de donner un sens à la dualité des photographies, ou au contraire de les réunir en cédant au simple plaisir esthétique. Dans les deux cas, l’ambition porte sur la redécouverte d’un élément oublié : le ciel.
La question est posée : Un paysage intime touche l’âme, il nous force à la contemplation de la Présence. Cela peut-il nous faire grandir ?
Afin d’aider à cette réflexion, notre exposition renvoie images et textes en miroir. Ainsi les photographies sont accompagnées d’une série de douze cadavres exquis écrits pas Nicolas Perfus et Hugo de Castelbajac. Ils sont issus du recueil « Gageures Fossiles ».
« Faire sonner le texte c’est faire sonner l’autre… »
Extrait du cadavre exquis « Moye »
Deux amis. Quatre mains. Une synchronicité. Par ce recueil, Nicolas Perfus et Hugo de Castelbajac se prêtent au jeu littéraire du cadavre exquis, procédé surréaliste dont voici le mode d’emploi :
« Sur un format A4, explorez votre inconscient le temps de quelques secondes, couchez ensuite sur le papier une première ligne, et pliez la page dans sa largeur afin de faire disparaitre le texte. Puis laissez à votre ami tout loisir d’imaginer la suite. Pliez, écrivez, repliez, jusqu’à obtenir un bel accordéon de papier. »
Celui qui, par hasard, n’aura pas eu le dernier mot, reçoit seul, en cadeau, le privilège de défroisser les mots et le plaisir de les lire à l’autre, à voix haute, en découvrant leur pesant d’or ou de misère.
Les dés sont jetés !
Beaucoup de pensées s’entrechoquent, certaines se répondent. Beaucoup de gestes s’annulent ou se confondent. Certaines formules semblent inabouties tandis que d’autres apparaissent troublantes de vérité.
Et c’est maintenant vers vous que s’ouvre le champ des possibles !